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Syndrome prémenstruel (SPM) : quelles solutions naturelles ?

Vie quotidienne
Temps de lecture: 3 min

Le syndrome prémenstruel (SPM) est un ensemble de symptômes survenant quelques jours avant les règles. Ces symptômes physiques et psychologiques sont gênants, voire invalidants. Des solutions alternatives, dont l’homéopathie, soulagent ces symptômes.

Syndrome prémenstruel (SPM) : quelles solutions naturelles ?

Le syndrome prémenstruel (SPM) toucherait entre 20 à 40 % des femmes(1) en âge de procréer. Il se manifeste avant les règles, par des symptômes physiques et psychiques qui varient d’une femme à l’autre. Ils peuvent parfois être handicapants au quotidien et perturber la vie sociale, professionnelle et familiale. Encore mal connu, le SPM ne peut pas être guéri mais peut cependant être soulagé avec des solutions naturelles ; il tend toutefois à s’amenuiser naturellement avec le temps, ou la survenue des grossesses. Le SPM provient d’une sensibilité particulière de la personne au cours des variations hormonales (œstrogènes, progestérone) observées au cours du cycle de la femme.

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Quels sont les symptômes du syndrome prémenstruel (SPM) ?

Le syndrome prémenstruel est un ensemble de symptômes qui survient environ 7 à 10 jours(2) avant les règles et qui cesse en général, un jour ou deux après leur apparition.

Le SPM se manifeste sur le plan physique : manque d’énergie, insomnie, maux de tête, tensions et douleurs au niveau des seins, maux de dos, gonflement des extrémités, variation de l’appétit, ventre ballonné, nausées et vomissements, constipation, prise de poids, étourdissement…

Il entraine aussi des symptômes psychiques : agitation, anxiété, confusion, sentiment d’être déprimée, crises de larmes, nervosité, hypersensibilité émotionnelle, irritabilité, difficulté à se concentrer, troubles de la mémoire …

On distingue :

  • « Le SPM hyperoestrogénique » : il survient 7 à 8 jours avant le premier jour des règles, et associe volontiers une excitabilité, des troubles de l’humeur, du sommeil et de l’appétit, des tensions mammaires, une rétention d’eau. Les règles sont variables, plus souvent abondantes.
  • « Le SPM hypoestrogénique » : il survient 1 à 2 jours avant le déclenchement des règles, à l’origine d’une baisse de moral, des maux de tête, une tendance aux œdèmes, la peau plus grasse voire de l’acné. Les cycles sont souvent longs, les règles courtes et peu abondantes.

A priori sans gravité, ces symptômes sont néanmoins désagréables, pénibles, voire handicapants au quotidien. Le type et l’intensité des symptômes du SPM varient selon les femmes, et peut évoluer au cours du temps chez la même femme. Il touche les femmes de tous âges, indépendamment du fait qu’elles aient eu ou pas des enfants même si le plus souvent, le SPM est amélioré par la survenue de grossesses.

Avec le blocage de l’ovulation par une pilule contraceptive (en pensant bien le choix des hormones en fonction du type de SPM), on supprime dans la grande majorité des cas le SPM, qui est d’origine hormonale…

La période de préménopause (période avant la ménopause) est marquée par de grandes variations hormonales, à l’origine parfois d’un SPM aggravé : les symptômes peuvent persister pendant et après les règles. Ils peuvent aussi devenir plus sévères, particulièrement en cas de stress.

Quand survient le SPM ?

Le syndrome prémenstruel survient en général pendant les 7 à 10 jours précédant le cycle(2) et prend fin avec l’arrivée des règles ou dans les quelques jours qui les suivent.

Le saviez-vous ?

Le trouble dysphorique prémenstruel (TDPM) désigne un syndrome prémenstruel dont les manifestations psychiques sont très prononcées : anxiété, irritabilité, désintérêt pour le quotidien, réactions émotionnelles soudaines et disproportionnées… Il concernerait environ 5% des femmes(1).

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Quelles sont les causes du SPM ?

Bien que ce problème nuise à la qualité de vie d’environ un tiers des femmes(3), le SPM est mal connu. Ses causes et son mécanisme restent flous. Naturellement, il semble lié aux variations de secrétions d’hormones sexuelles par la femme, et leur action concomitante au niveau des tissus sensibles : l’utérus, le tissu cérébral, la peau, le système veineux, etc… Mais une prédisposition génétique apparaît évidente, de même que la participation d’éventuelles carences en sérotonine, en magnésium et en calcium. Fait avéré : certains symptômes comme les tensions des seins ou la prise de poids peuvent s'expliquer par une rétention d'eau.

Comment gérer son syndrome prémenstruel ?

Le syndrome prémenstruel reste encore assez inexpliqué, mais ses symptômes peuvent être accompagnés et traités. Il existe différentes alternatives selon qu’ils soient légers ou prononcés.

Lorsque les symptômes du SPM sont légers, la première approche repose sur des mesures d’hygiène de vie simples qui contribuent au mieux-être en général :

  • veiller à avoir un sommeil suffisant et de qualité ;
  • éviter le stress ;
  • pratiquer une activité physique régulière et/ou des techniques de relaxation ;
  • réduire le sel dans l’alimentation pour limiter la rétention d'eau ;
  • éviter les excitants (caféine, alcool, tabac) ;
  • limiter le sucre ;
  • consommer davantage de glucides complexes (pommes de terre, pain, pâtes, céréales) et de protéines (lait, œufs, poissons, viandes, céréales, légumineuses).

Lorsque les symptômes du SPM sont handicapants au quotidien, il est important d’en parler à un médecin généraliste ou un gynécologue, afin notamment d’éviter une automédication inadaptée. Pour atténuer les symptômes, le professionnel de santé peut prescrire différents traitements médicamenteux :

  • pour apaiser les douleurs ;
  • pour réduire la rétention d’eau ;
  • pour atténuer les symptômes psychiques.

Face à un SPM prononcé, il peut aussi indiquer des traitements hormonaux afin de corriger le déséquilibre hormonal qui suit l’ovulation. La prescription devra être bien adaptée au type de SPM de la femme, de manière à la soulager. L’avis d’un spécialiste est fortement conseillé en cas de SPM sévère à la recherche d’une éventuelle cause organique justifiant d’un traitement adapté (endométriose, kystes ovariens, malformations utérines, etc…).

En complément à des solutions médicamenteuses et une bonne hygiène de vie, de nombreuses femmes s’orientent vers des solutions naturelles pour atténuer le syndrome prémenstruel. Grâce à l’acupuncture, la phytothérapie ou la mésothérapie, elles parviennent à trouver des solutions pour mieux vivre cette période pénible.

L’homéopathie peut aussi être une alternative intéressante car elle permet de prendre en charge des symptômes spécifiques, avec une approche individualisée et globale, selon le terrain de la patiente : le dérèglement hormonal, les symptômes physiques et psychiques de SPM. Cette thérapeutique respectueuse de l’organisme permet d’éviter ou de limiter le recours à des traitements plus lourds. Les médicaments homéopathiques sont sans risques, sans effets secondaires et compatibles avec d’autres traitements. Ils s’adressent à toutes les femmes, quel que soient leur âge.

(1) https://www.inserm.fr/c-est-quoi/payetoncycle-cest-quoi-le-syndrome-premenstruel/

(2) https://www.msdmanuals.com/fr/professional/gynécologie-et-obstétrique/troubles-menstruels/syndrome-prémenstrue

(3) https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/problèmes-de-santé-de-la-femme/troubles-menstruels-et-anomalies-du-saignement-vaginal/syndrome-prémenstruel-spm